Certains réfugiés sont déjà partis, peut-être quelques centaines. Le démantèlement de la "Jungle" de Calais doit avoir lieu dans les prochains jours et il y a des signes qui ne trompent pas : les associations humanitaires constatent qu'elles préparent moins de repas depuis quelques jours. Et dans le même temps, elles rassemblent des stocks de valises et de sacs à dos.
Distribution de valises. "C'est aussi une manière de faire comprendre aux gens qu'ils doivent faire leur valise et que le camp va fermer. On leur dit : 'soyez prêt à partir'", explique Christian Salomé, président de L'Auberge des migrants, à Europe 1. Mais pour partir où ? Dans un centre d'accueil en France ou bien rester sur Calais pour tenter de traverser la Manche : Sally, réfugié soudanais, ne sait pas encore où il va aller. "Quand ils vont détruire le camp, beaucoup de gens se retrouveront dehors. Cela va être difficile d'être jeté comme ça au bord des routes", s'inquiète ce jeune homme.
A la merci des passeurs. Les migrants qui refuseront l'asile en France se retrouveront forcément à la merci des passeurs, redoute un autre responsable associatif de la "Jungle" : "Sans doute que les passeurs essayent de trouver des endroits où cacher les gens. C'est tellement lucratif de faire passer les migrants que les passeurs vont tenter de les garder dans le secteur" de Calais.