Plusieurs secousses sismiques se sont succédé vendredi matin à Mayotte, de magnitudes comprises entre 4.4 et 5.3, a indiqué la préfecture, précisant que depuis le 10 mai, début de "l'essaim de séismes" qui perturbe la vie des Mahorais, plus de 700 micro-secousses ont été recensées.
Des séismes localisés dans une même zone. "Ce matin, 4 séismes de magnitude 4 et plus ont été enregistrés : à 08h18, magnitude : 4.4 ; à 08h36, magnitude : 4.5 ; à 08h44, magnitude : 4.8 et à 09h37, magnitude : 5.3", a précisé la préfecture sur Twitter. Ce dernier séisme est le "deuxième le plus fort enregistré" depuis celui de 5.8, survenu le 15 mai, précise le bureau des recherches géologiques et minières (BRGM), dans un communiqué. Ces séismes restent localisés dans la même zone : entre 45 et 60 km à l'est de Mamoudzou, ajoute la préfecture.
Moins de 60 secousses ressenties. Mayotte est touchée depuis le 10 mai par un "essaim" de secousses qui inquiètent la population sans faire de dégâts importants jusqu'à présent. Mais des bâtiments commencent à enregistrer des fissures, et notamment certaines écoles, ont rapporté des médias locaux. Depuis le début de l'essaim, "plus de 700 micro-secousses ont été recensés à Mayotte, mais moins de 60 ont été ressenties", ajoute la préfecture dans une "foire aux questions", diffusée sur les réseaux sociaux.
Une zone à risque sismique modéré. "Les séismes sont impossibles à prévoir", rappelle la préfecture. "Le phénomène d'essaim reste actif et devrait encore se poursuivre sans que pour l'instant sa durée ne soit connue", ajoute-t-elle. La préfecture insiste aussi sur le fait qu'"aucun élément ne permet d'envisager un tsunami dans le cadre du phénomène en cours". Elle rappelle que Mayotte est située dans une zone à risque sismique modéré" (niveau 3), contrairement à La Guadeloupe ou la Martinique qui sont en "zone à risque fort" (niveau 5).
La préfecture, qui a activé mercredi dernier sa cellule de crise, précise que "l'ensemble des services de l'Etat sont en alerte à Mayotte. Les moyens de sécurité civile basés à La Réunion et en métropole sont également en préalerte, afin de porter assistance à Mayotte en cas d'incident majeur". Elle a diffusé en français et en shimaoré les consignes à suivre en cas de tremblement de terre.