Assommés par le combat perdu de la réforme des retraites, il y a un an, les syndicats ont retrouvé des couleurs en défendant les revendications des agents publics mobilisés pendant les Jeux olympiques. Ce mardi, les syndicats de la SNCF appellent à la grève pour obtenir des primes entre 2.000 et 2.500 euros pour les agents franciliens. La circulaire Élisabeth Borne qui prévoyait des montants de 1.500 euros maximum a vite été oubliée et plusieurs corps de métiers ont fait plier leur hiérarchie.
"Un coup d'opportunité pour les autres secteurs pour avoir des primes plus importantes"
Gérald Darmanin a cédé le premier en offrant jusqu'à 1.900 euros de primes pour les policiers et gendarmes franciliens. Pour l'économiste Anne-Sophie Alsif, le ministre de l'Intérieur a ouvert la boîte de Pandore : "C'est sûr qu'il y a vraiment un coup d'opportunité pour les autres secteurs pour avoir des primes plus importantes ou pour renégocier à chaque fois ce qui a pu être obtenu à la hausse comme notamment dans le secteur des transports".
À la RATP, les négociations viennent de s'achever, les conducteurs les plus mobilisés toucheront jusqu'à 2.500 euros bruts par semaine. À condition que les employés renoncent à leurs congés pendant les Jeux olympiques.
Dernier bras de fer en date : celui des syndicats des éboueurs parisiens face à la mairie de Paris. Face au mouvement de grève du 14 mai, la Ville a élargi les critères d'attribution des primes JO qui s'échelonneront de 600 à 1.900 euros et accordé des augmentations de 80 euros bruts par mois.