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avec AFP , modifié à
Dans une lettre adressée jeudi au ministère des Transports, les syndicats de taxi se disent déçus du niveau d'activité depuis le début des Jeux olympiques, et réclament des compensations publiques après des mois de pertes de revenus. En cause notamment : des difficultés de circulation suite aux préparations des JO. 

Les taxis sont très déçus par leur niveau d'activité depuis le début des Jeux olympiques, faute de clients, et demandent des compensations publiques, selon une lettre adressée jeudi par leurs syndicats au ministère des Transports. Ces Jeux olympiques sont "une grande déception" pour les taxis : "la demande est encore au ralenti et l'exercice même de l'activité est profondément entravé par ces Jeux pour l'ensemble de la profession", écrivent les syndicats dans cette lettre publiée par franceinfo et consultée par l'AFP.

"Les spectateurs venus pour les Jeux ne compensent pas l'impact des mesures de restrictions de circulation, de fermetures de lieux et de dissuasion de la clientèle habituelle", selon eux. Aussi, les syndicats demandent au ministère la création d'un "fonds de compensation financière couvrant toute la période de privatisation des sites d'évènements ou de l'espace public (c'est-à-dire de mars à fin octobre 2024)".

L'activité de juin 2024 bien plus faible que celle de 2023

Ils estiment en effet que le ralentissement d'activité a commencé dès le printemps 2024, avec les restrictions de circulation liées aux premiers montages de sites olympiques ainsi qu'à la privatisation de très nombreux lieux d'évènements en Ile-de-France, comme le Stade de France ou La Défense Arena, mais aussi en province, notamment dans la région de Marseille. L'activité de juin 2024 s'est révélée bien plus faible que celle de 2023 à cause des Jeux, soulignent-ils.

Depuis début juillet, "les communications du gouvernement pour inciter les citadins à partir en congés ou en télétravail, pour dissuader les visiteurs ainsi que l'organisation d'évènements professionnels, entraînent une baisse additionnelle d'activité". Et depuis le 18 juillet, la mise en place des périmètres de sécurité ainsi que la neutralisation de nombreuses stations de taxi dans les zones olympiques "restreignent drastiquement l'activité des taxis".

Un bilan parisien à la fin des Jeux à l'image de ceux de Londres ?

Ces derniers se trouvent désormais "dans une situation critique, avec des charges à payer qui augmentent et des revenus dont la baisse peut aller jusqu'à 40 voire 50% dans certaines situations", alertent les syndicats. En Ile-de-France, près de 90% des chauffeurs de taxi affiliés à G7 avaient indiqué qu'ils comptaient travailler pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Ils espéraient notamment profiter des voies olympiques sur les grands axes, auxquelles les VTC n'ont pas accès, pour gagner du temps sur le périphérique ou depuis les aéroports.

L'activité (notamment liée aux grands comptes professionnels) baisse habituellement de 40% l'été, mais elle avait été stable à Londres pendant les JO de 2012, avec un remplacement des Londoniens par les visiteurs.