L'Etablissement français du sang (EFS), qui fait face depuis samedi à une mobilisation "jamais vue", a appelé lundi les donneurs à différer leur don à la semaine prochaine. Vendredi soir, 129 personnes ont trouvé la mort et 352 autres ont été blessées dans les attentats de Paris et de Saint-Denis. L'AP-HP a déclenché son "plan blanc" prévu pour les situations sanitaires d'urgence et de crise.
Donner "au bon moment". "Nous appelons les donneurs, qui sont très nombreux à venir nous voir, de surseoir à leurs dons", a expliqué le Dr Djamel Benomar, directeur des prélèvements de l'EFS d'Ile-de-France. "Bien sûr il faut continuer de donner mais au bon moment", a précisé le Dr Nenomar précisant qu'il était "hors de question de jeter du sang périmé".
8.500 prélèvements depuis samedi. "Il faut qu'on puisse compter sur eux dans deux mois" (NDLR délais nécessaire entre deux dons de sang total), a ajouté le responsable qui en "28 ans de carrière n'a jamais vu une telle mobilisation". L'EFS a procédé samedi à 8.500 prélèvements (sang, plaquettes et plasma) dans toute la France dont 2.000 en Île-de-France. Lundi leur nombre était déjà multiplié par quatre à la mi-journée par rapport à un lundi habituel, selon le médecin.
Donneurs rappelés en temps voulu. Face à l'afflux de personnes, l'EFS a remis samedi des "promesses de dons" sur lesquelles les donneurs ont inscrit leur identité et le numéro de téléphone afin d'être rappelés "lorsque qu'on aura besoin de leur sang", a-t-il précisé.