Aux cris de "Élevage, esclavage, abolition", des militants de la cause animale du groupe "Boucherie Abolition" ont brièvement interrompu jeudi les débats dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale portant sur une proposition de loi sur les écoles hors contrat.
Huit militants au total. Vêtus de t-shirts ensanglantés sur lesquels était inscrit "EGA, la honte", en référence aux "états généraux de l'alimentation", les huit militants avaient pris place dans la tribune du public. Dès le début de leur action, la séance a été suspendue par la vice-présidente, Carole Bureau-Bonnard (LREM), tandis que les militants ont été rapidement expulsés par les fonctionnaires de l'Assemblée puis les forces de l'ordre.
Propos "indignes du travail de nos éleveurs". À la reprise, le député Nouvelle Gauche François Pupponi a dit espérer "qu'ils ne parlaient pas du système éducatif français", se disant "sûr qu'ils parlaient du foie gras" et revendiquant "un trait d'humour". "Je condamne avec la plus grande fermeté les personnes et groupuscules ayant ce matin comparé l'élevage à l'esclavage en tribune dans l'hémicycle. Ces propos sont indignes du travail extraordinaire de nos éleveurs", a ensuite tweeté l'élu LREM d'Ille-et-Vilaine Gaël Le Bohec, photo de l'intrusion à l'appui.
La question de la sécurité à l'Assemblée soulevée. "La sécurité est-elle garantie dans ce lieu symbolique de la République ?", s'est interrogé Hervé Saulignac (Nouvelle Gauche), en publiant une vidéo prise lors de la suspension de séance. L'intervention des militants a eu lieu alors que le projet de loi issu des états généraux de l'alimentation était examiné par la commission du développement durable de l'Assemblée. Il arrivera prochainement dans l'hémicycle.