Le projet de Ligne à grande vitesse (LGV) est "sauvé" mais les "modalités" de sa réalisation peuvent être "améliorées", a estimé jeudi le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, après l'avis du Conseil d'orientation des infrastructures. Ce projet vise à mettre Toulouse à un peu plus de trois heures de Paris contre 4h20 actuellement.
Des travaux étalés dans le temps. "Je suis globalement satisfait que le projet soit sauvé mais les modalités de la réalisation peuvent être améliorées. Le projet n'est pas abandonné, il est même retenu. C'est un point fondamental", s'est-il félicité. Le Conseil d'orientation propose, dans un rapport remis au gouvernement, de saucissonner la réalisation des infrastructures envisagées, en étalant les travaux dans le temps.
Les travaux de la section Agen-Toulouse pourraient être engagés sur la période 2033-2037 avec le premier scénario, en 2028-2032 avec le deuxième (à condition de ne pas construire le tronçon Montpellier-Béziers) et en 2023-2027 avec la troisième hypothèse. Et Bordeaux-Agen viendrait plus tard. Priorité serait donnée à l'aménagement des sorties de Bordeaux et Toulouse, puis au tronçon Agen-Toulouse.
2037, "trop lointain". Pour le maire LR de Toulouse, à la tête de la quatrième agglomération de France, en forte expansion démographique, "il est proposé de décaler la réalisation et c'était assez inéluctable". La date de 2024 était devenue obsolète, impossible à réaliser", a-t-il souligné. Mais il a critiqué le "saucissonnage" du projet. "Je n'accepterai jamais que l'on fasse les aménagements ferroviaires des deux agglomérations (Toulouse et Bordeaux) sans commencer le chantier de la ligne Bordeaux-Toulouse." Pour lui, cela doit se faire "concomitamment". "Le fait de scinder (les travaux) en deux tronçons aboutit à un horizon de réalisation complète de 2037, ce qui me paraît trop lointain", a poursuivi Jean-Luc Moudenc.
Annonce fin février. La ministre des Transports Élisabeth Borne doit annoncer ses choix fin février, un calendrier de réalisation de tous ces projets devant être inscrit dans une loi d'orientation des mobilités, promise pour avril. Le Parlement aura ensuite le dernier mot.