Il fait trois centimètres à peine, et mène une action essentielle contre l'érosion des littoraux. L'hermelle, un ver des sables, se multiplie sur la côte Atlantique à cause du réchauffement climatique, d'après une étude de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Les chercheurs ont découvert qu'à horizon 2050, la présence de ce petit ver marin qui protège nos côtes devrait augmenter de 30%. Une multiplication due au réchauffement climatique qui présente, une fois n'est pas coutume, plusieurs avantages.
Des récifs solidifiés à la colle biologique
Actuellement, l'hermelle vit le long de la côte atlantique entre l'Angleterre et le nord du Maroc. Stanislas Dubois, chercheur en océanographie marines à l'Ifremer et co-auteur du rapport, explique l'action des hermelles. "Elles vivent dans des tubes de sable qu'elles construisent avec une colle biologique qu'elles sécrètent. Les récifs qui sont ainsi constitués assurent un grand nombre de fonctions écologiques sur les côtes, car les récifs diminuent l'action d’érosion des vagues, mais aussi abritent une diversité qui est environ dix fois supérieure à ce qu’on peut trouver dans les sédiments avoisinants."
Une bonne nouvelle pour notre biodiversité qui pourrait être néanmoins de courte durée, puisqu'en 2050, les récifs d'hermelles pourraient disparaître des côtes françaises en se déplaçant plus loin, au nord, chez nos voisins européens, fragilisant ainsi nos rivages et nos espèces marines.