La quatrième demande aura donc été la bonne pour Patrick Balkany. La cour d'appel de Paris a pris mercredi une décision à l'opposé de toutes les précédentes. Elle a ordonné pour des raisons de santé la libération du maire LR de Levallois-Perret, qui était en prison depuis le 13 septembre après ses condamnations pour fraude fiscale puis pour blanchiment aggravé. Patrick Balkany est sorti mercredi en fin de journée de la prison de la Santé en voiture. "Ce n'est pas une faveur qui est accordée, c'est le résultat de l’expertise médicale que la cour a ordonné et qui faisait état d'une situation médicale inquiétante", a estimé son avocat Romain Dieudonné au micro d'Europe 1.
"Dégradation manifeste" de son état
Pour la cour d'appel, l'état de santé de Patrick Balkany est incompatible avec sa présence en détention ordinaire. Réalisée il y a une semaine au parloir de la maison d'arrêt de la Santé, où le maire de Levallois-Perret était détenu depuis cinq mois, l'expertise indique une "dégradation manifeste" de l'état général de ce dernier qui aurait perdu beaucoup de poids. Patrick Balkany ferait aussi l'objet d'un état dépressif "marqué".
"Là, l'objectif exclusif est que Patrick Balkany puisse aller se soigner. Je vais vous dire quelque chose qui ne sera certainement pas suivi par 99% d'entre vous, mais j'aimerais que vous le laissiez un peu tranquille et qu'il puisse tranquillement rentrer chez lui retrouver ses petits-enfants et être au calme parce qu'il a besoin de repos et de se soigner", a poursuivi son avocat.
Pas d'opposition du parquet général
Le parquet général ne s'est pas opposé mercredi après-midi à la remise en liberté de l'homme politique. La cour d'appel l'a donc prononcée immédiatement et assortie d'un contrôle judiciaire léger, sans caution. Patrick Balkany devra néanmoins respecter les obligations suivantes : fixer sa résidence au moulin de Cossy à Giverny, ne pas quitter la France métropolitaine, restituer son passeport et pointer deux fois par mois à la gendarmerie.