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Brieuc Boschet // Crédits photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le marché de l’emploi des salariés se porte bien, voire très bien en France. Il se maintient à des niveaux élevés. Sur les 12 derniers mois, 78.000 nouveaux emplois ont été créés, selon l’Insee. Mais un autre marché pâtit de cette bonne forme, celui de l’intérim. Il accuse une perte de 48.700 postes, soit -6,2% sur un an. Et tous les secteurs sont touchés.

Le marché de l'intérim n'a plus le vent en poupe, il est en recul pour le sixième trimestre consécutif. Les baisses sont de près de huit points dans le secteur de l'industrie, de 4,2% pour le secteur du bâtiment et de 2,5% dans le secteur des services. Pourtant, les candidats sont toujours aussi nombreux à pousser la porte des agences, mais pour Roland Gomez, PDG de l'entreprise intérim Proman France, la demande, elle, ne suit pas. 

"Il y a moins de postes vacants"

"Il y a moins de demande, il y a moins de postes vacants comme on dit. Il y a moins d'offre. De nombreuses entreprises de l'industrie, du bâtiment, qui sont utilisatrices de travail temporaire pour le renfort, pour le remplacement, font moins appel à nos services", a déclaré Roland Gomez au micro d'Europe 1. 

Comment expliquer cette mauvaise passe ? En plus de la baisse de la demande, Magali Guillot, directrice d'enquête à la Banque de France, pointe l'instabilité ambiante. "Certains chefs d'entreprises indiquent que la conjoncture et l'environnement politique a joué aussi sur la baisse des carnets de commandes. D'autres chefs d'entreprises mentionnent la recherche compliquée de certains profils", a analysé Magali Guillot. Mais la création d'emplois devrait, elle aussi, ralentir dans les prochains mois, prévient la Banque de France. Et quand l'économie ralentit, le marché de l'intérim aussi.