"Les désaccords se confirment" entre le gouvernement et le syndicats après une rencontre organisée par Manuel Valls et Myriam El Khomri. Après quatre mois de mouvement social, l'exécutif a fait un geste en apportant des amendements à l'article 13 pour clarifier le rôle des branches professionnelles. Mais sans toucher à l'article 2, colonne vertébrale du texte, qui permet, par la négociation d'entreprise, de déroger aux dispositions sur le temps de travail. "Un progrès" concède FO, mais "ce n'est pas suffisant". "Les avancées sont très loin du compte" a lancé par ailleurs Philippe Martinez, après la rencontre.
Pour FO, "le progrès" n'est "pas suffisant". Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a estimé que les amendements du gouvernement sur le projet de loi Travail étaient un "progrès", mercredi à son arrivée à Matignon. "Il y a un point qui évolue c'est sur la branche, sauf que l'article 2, il ne bouge pas" dans les propositions d'amendements du gouvernement. "Donc c'est en progrès mais ce n'est pas suffisant" pour "une sortie par le haut", a-t-il déclaré avant sa rencontre avec Manuel Valls et Myriam El Khomri, ajoutant que ce n'était pas "la fin du mouvement".
Pour la CGT, les "petites avancées sont très loin du compte". Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a pour sa part affirmé que "les désaccords se confirmaient" sur le projet de loi Travail. "Les petites avancées sont très loin du compte". Il a maintenu la "journée d'action" prévue mardi 5 juillet, précisant que ses modalités seraient définies jeudi en intersyndicale.
La CFDT se dit "satisfaite". Plus tôt, Laurent Berger, pour la CFDT, principal soutien syndical à la réforme de la loi Travail, était sorti "satisfait" de la rencontre. Selon lui, cette rencontre a permis d'apporter des "précisions face à un débat hystérisé sur la soi-disant disparition de la branche, alors que ce n'est pas le cas."
Valls exclut de revenir sur l'article 2. Le Premier ministre a exclu mercredi de "revenir" sur l'article 2 du projet de loi Travail, qui fait primer l'accord d'entreprise sur l'accord de branche en matière d'aménagement du temps de travail.