Privés d'examens. Les étudiants de la faculté de Nanterre n'ont pas pu passer leurs examens lundi, prévus initialement dès 8h30, a annoncé lundi l'université, confirmant une information de FranceInfo.fr
Les entrées bloquées. Tôt dans la matinée, vers 5 heures, environ 150 étudiants opposés à la réforme de l'accès à l'université ont bloqué les accès des dix bâtiments de l'université, déployant des barrières, des tables et des chaises et des chaînes devant les entrées. Des banderoles proclamant "La fac n'est pas une boîte de nuit, non à la sélection", ou "Macron, la chienlit c'est lui" , étaient attachées à l'entrée du bâtiment.
"Stress supplémentaire". Pour ceux qui devaient passer leurs examens, l'incertitude demeure. David, étudiant en licence de psychologie, avait un examen à 9 h et ne sait toujours pas s'il sera reporté ou carrément annulé. "Ce n'est pas évident, ce ne sont pas des conditions optimales pour travailler, pour avoir des partiels. Il y a un stress supplémentaire", se désole-t-il. Comme lui, ils sont nombreux à manquer d'informations sur la suite de l'année universitaire.
AUJOURD'HUI, GROS BLOCAGE À NANTERRE, PLUS UN SEUL BÂTIMENT LIBRE D'ACCÈS ! LES PARTIELS N'AURONT PAS LIEU, VALIDATION À 20 POUR TOUSTES ! ✊ pic.twitter.com/oLveLjzLC5
— NTR VNR (@NTR_VNR) 16 avril 2018
La fac de Nanterre est bloquée en plein semaine d'examen!
— Mohamed Abdou (@Moh_Abdou28) 16 avril 2018
Les étudiants n'étaient pas prévenus!#facnanterrebloquéepic.twitter.com/G0ZW9rA50F
Blocage au moins jusqu'à mardi matin. Le blocage avec occupation est prévu jusqu'à l'assemblée générale de mardi, 10h, qui décidera ou non de la prolongation du mouvement. Lundi dernier, les CRS étaient intervenus à Nanterre pour évacuer un bâtiment de l'université occupé où environ 100 à 200 personnes s'étaient réunies. Les étudiants ont d'ailleurs demandé la démission du président de la faculté, Jean-François Balaudé.
Contre la loi ORE. Depuis plusieurs semaines, des étudiants se mobilisent dans plusieurs facs de France contre la loi modifiant l'accès à l'université. Avec la loi ORE (Orientation et Réussite des Étudiants), les lycéens qui voudront entrer en licence devront notamment remplir certains "attendus". Par exemple, pour accéder à la filière histoire, ils devront justifier d'un bon niveau dans au moins une langue étrangère. Les syndicats d'étudiants contestent également la réforme du baccalauréat, présentée officiellement en février. Ils ont même reçu ce lundi le soutien d'une petite délégation de cheminots.