Pour cette journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école, les établissements scolaires ont distribué ce jeudi un questionnaire à tous les élèves du CE2 à la terminale afin d'évaluer au mieux le risque de harcèlement. À Erstein en Alsace, les élèves du collège Romain Rolland ont d'abord entonné un chant contre le harcèlement appris en classe. Puis, ils ont donc complété ce fameux questionnaire, rempli de manière anonyme.
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"Déclencher des réactions"
44 questions sur leur ressenti à l'école, leur ressenti vis-à-vis des autres élèves, avec notamment une rubrique consacrée aux réseaux sociaux. "Reçois-tu ou as-tu vu des messages insultants te concernant sur un téléphone portable ?" Les élèves peuvent alors cocher une case allant de un à quatre, selon que ces faits ne se produisent jamais ou très souvent. Il ne permet pas de détecter des cas particuliers, mais il permet de délier la parole.
"Le questionnaire peut déclencher des choses chez eux, des réactions, des prises de conscience", explique ainsi un professeur d'histoire-géographie au micro d'Europe 1. "Mais je leur ai aussi dit qu'à la fin du questionnaire, si l'un d'entre eux ou l'une d'entre elles a quelque chose à dire, il faut qu'il le fasse directement".
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700.000 victimes par an selon l'UNICEF
Et justement, une des élèves de cette classe de sixième souhaitait dire un mot pour conclure ces deux heures de cours banalisées dédiées au harcèlement scolaire. "À quoi ça sert le harcèlement ? Tout simplement. C'est vrai, à quoi ça sert ?", se questionne-t-elle.
Selon l'Unicef, près de 700.000 élèves sont victimes de harcèlement scolaire chaque année en France.