Emmanuel Macron a dit vendredi soir qu'il ne souhaitait "pas que la société se divise" sur les sujets éthiques, citant notamment la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes et la fin de vie. "La manière que j'aurai d'aborder ces débats ne sera en rien de dire que le politique a une prééminence sur vous et qu'une loi pourrait trancher ou fermer un débat qui n'est pas mûr", a lancé le chef de l'État devant les responsables des différents cultes, rassemblés à l'hôtel de ville de Paris à l'occasion du 500e anniversaire de la Réforme protestante.
Une volonté de temporiser. Le chef de l'État a semblé vouloir temporiser à son tour, à la suite de plusieurs de ses ministres, après que la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a annoncé le 12 septembre que l'ouverture de la PMA aux femmes en couple lesbien ou seules - promesse du candidat Macron - se ferait en 2018. "Notre société a à connaitre des changements profonds, des transformations de la vie quotidienne (...) que nous devons considérer", a dit le président de la République devant ses interlocuteurs.
Des états généraux avec les cultes. "J'ai sur certains de ces sujets pris des engagements durant la campagne présidentielle. J'ai aussi pris des engagements de méthode et je ne souhaite pas que la société française se divise", a-t-il poursuivi. Emmanuel Macron a rappelé le cadre du débat, "l'année prochaine" : des états généraux précédant la révision programmée des lois de bioéthique. "J'attends beaucoup de vous, du dialogue entre les religions comme du dialogue avec les différentes philosophies pour éclairer ce débat, pour le faire vivre", a-t-il dit aux responsables protestants, mais aussi catholiques, orthodoxes, musulmans et bouddhistes présents. Les autorités juives étaient absentes en raison de la célébration du Nouvel an juif (Rosh Hashana).