Manifestation pour "la défense des libertés" : important dispositif de sécurité à Paris
Une nouvelle journée de mobilisation a lieu à Paris et dans toute la France ce samedi contre, notamment, la loi de sécurité globale. Bien que le nombre de manifestants ne soit pas connu, un important dispositif de maintien de l'ordre est prévu avec notamment 38 unités de force mobile.
De nouvelles mobilisations pour "la défense des libertés" sont prévues ce samedi. Plus de 80 rassemblements sont organisés dans toute la France à l’appel de plusieurs syndicats et associations afin de protester notamment contre la loi de Sécurité globale. À Paris, où l’on attend le plus de monde, le cortège s’élancera de la place Daumesnil pour aller rejoindre Bastille à partir de 14 heures. Un important dispositif policier va être mis en place.
Plus de 2700 hommes mobilisés…
Dans la capitale de très nombreuses troupes vont être déployées, à commencer par 38 unités de force mobiles, soit près de 2700 hommes rien que pour les CRS et les gendarmes mobiles. À cela, il faut ajouter les forces de la préfecture de police, les brigades motorisés (les BRAV) ainsi que les compagnies d’intervention.
La stratégie pourrait bien ressembler à ce qui avait été fait lors de la dernière manifestation de ce type le 12 décembre dernier à Paris : un parcours assez court mais quadrillé et très encadré par les forces de l’ordre tout le long du trajet avec des contrôles en amont. Du point de vue des autorités, cette dernière mobilisation avait été un succès 142 interpellations et peu de casse.
… et 5.000 à 10.000 manifestants attendus
De leur côté, plusieurs syndicats et associations ont dénoncé la rigidité du dispositif. Parmi les manifestants arrêtés, une dizaine a même porté plainte contre Didier Lallement le préfet de police de Paris pour arrestation arbitraire. Ils s’appuient sur le fait que la grande majorité de personnes interpellées n’ont pas été poursuivies en justice.
L'inconnu de la manifestation reste le nombre de manifestants. Les estimations vont de 5.000 et 10.000 selon les autorités dont 200 à 400 éléments radicaux. Les fourchettes sont donc assez larges et tout le monde n'est pas serein. "C’est la première mobilisation après la trêve des confiseurs, il faut donc s’attendre à tout" expliquait une source policière.