Quelque 75.000 personnes ont participé dimanche en France aux manifestations organisées contre la loi immigration, dont 16.000 à Paris, selon le bilan du ministère de l'Intérieur. Le cortège parisien a formé la plus importante des 160 marches prévues dans le pays, en réponse à l'appel lancé initialement par 201 personnalités, contre la promulgation d'un texte assimilé à une victoire idéologique "de l'extrême droite". Selon la CGT, ils étaient 150.000 sur l'ensemble du pays, dont 25.000 à Paris, a indiqué la secrétaire générale de la centrale syndicale, Sophie Binet.
Aujourd’hui ce sont 150 000 personnes de tous horizons qui ont marché dans toute la France contre la loi de la honte. Nous étions 25 000 à paris, 10 000 à Marseille, 6000 à Lyon, 5000 à Nantes, Lille et Grenoble et aussi 80 à Groix et 85 à Belle Île ! #21janvierpic.twitter.com/QTSEPyMewf
— Sophie Binet (@BinetSophie) January 21, 2024
Un exécutif "qui a ouvert le pont-levis aux idées de l'extrême droite"
"Cette loi, c'est une rupture avec les principes français depuis 1789 pour le droit du sol et depuis 1945 pour l'universalité de la protection sociale", a-t-elle ajouté, aux côtés de son homologue de la CFDT, Marylise Léon. Plusieurs responsables de gauche, Manon Aubry (LFI), Marine Tondelier (Écologistes), Olivier Faure (PS) et Fabien Roussel (PCF) ont fustigé un exécutif "qui a ouvert le pont-levis aux idées de l'extrême droite", selon Olivier Faure, premier secrétaire du PS.
Les auteurs de l'appel à manifester, dont de nombreuses personnalités du monde de la culture comme les comédiennes Josiane Balasko et l'écrivaine Alice Zeniter, demandent à Emmanuel Macron de ne pas promulguer la loi.