Le marché immobilier résidentiel subit actuellement un ralentissement important en France. Avec 5,4 milliards d’euros l’an dernier, les investisseurs institutionnels ont diminué de 24% les volumes investis dans l’achat de logements en bloc par rapport à 2021, d’après le cabinet de conseil Knight Franck. C’est la remontée brutale des taux d’intérêt qui explique principalement cette tendance qui s’observe de manière inégale sur toutes les régions. Sans surprise, l’Île-de-France concentre l’essentiel de l’attention des investisseurs, avec trois quarts des volumes investis en 2022 sur le résidentiel. Mais les investisseurs s’intéressent aussi de plus en plus à un autre marché porteur : celui du résidentiel géré, c'est-à-dire le résidentiel de services (vacances, seniors, étudiants, etc.)
L’immobilier géré : un modèle rassurant pour les investisseurs
Avec son cadre fiscal propre et plus sécurisant, cette catégorie de logements séduit de plus en plus les investisseurs institutionnels. En 2022, près d’un tiers des sommes engagées sur le marché du logement ont concerné les résidences de services. C’est 40% de plus qu’en 2021. Une hausse particulièrement visible en Île-de-France, où la demande est forte.
Quelle tendance pour 2023 ?
Le marché immobilier résidentiel géré devrait donc continuer de croître en 2023 dans l'Hexagone, d’après Knight France. Avec une demande et une offre en augmentation, les résidences seniors continueront d’attirer de plus en plus d’investissements. Mais cet intérêt s’inscrira néanmoins dans un contexte global de baisse des investissements sur le marché de l’immobilier résidentiel. En effet, les conséquences de la remontée des taux inciteront les investisseurs institutionnels à être encore prudents cette année et à prioriser les actifs les plus sécurisés en attendant des éclaircies dans ce segment.