Mariage pour tous : près de deux Français sur trois opposés à son abrogation

La loi, constate l'Association des familles homoparentales, est de mieux en mieux acceptée dans la société civile.
Près de deux Français sur trois (62%) sont défavorables à une abrogation de la loi Taubira qui a ouvert le mariage et l'adoption aux couples de même sexe en 2013 , selon un sondage Ifop pour l'Association des familles homoparentales publié mercredi.
Une loi de mieux en mieux acceptée. Ce chiffre, qui correspond à une hausse de cinq points en deux ans, confirme une tendance que l'on retrouve aussi chez les sympathisants du parti Les Républicains dont la majorité (54%) est défavorable à l'abrogation (contre 40% en 2014), selon l'Ifop. Seuls le parti Debout la France et le Front national présentent une minorité de sympathisants opposés à l'abrogation (45% chacun). Le sondage de l'Ifop indique également que les Français sont de plus en plus favorables à la procréation médicalement assistée (PMA).
La question de la PMA divise moins. Parmi les sondés, 59% se disent favorables à l'élargissement de la PMA aux couples de même sexe , soit une hausse de six points en deux ans (53% en octobre 2014). À droite, une très forte minorité des sympathisants LR (47%) et FN (49%) se déclarent également favorables à cet élargissement, contre seulement 34% des sympathisants de Debout la France. Par ailleurs, 56% des Français interrogés souhaitent que le prochain chef de l'État entame une réforme pour accorder ce droit aux couples homosexuels.
Et la GPA ? L'idée d'autoriser la gestation pour autrui (GPA) aux couples homosexuels reste par contre minoritaire (44% des sondés) mais elle connaît un léger progrès avec une augmentation de trois points par rapport à 2014. En revanche, l'idée de l'autoriser pour les couples hétérosexuels connaît elle une baisse de trois points (57% contre 60% en 2014). Enfin, si la GPA est illégale en France, les Français sondés sont majoritairement favorables (64%) à ce que les enfants nés à l'étranger grâce à cette méthode aient les mêmes droits que les autres enfants nés de parents français à l'étranger (contre 59% en 2015).
À noter que cette fois la majorité des partisans de l'ensemble de l'échiquier politique se déclare favorable à cette mesure, de ceux du Front de Gauche (84%) à ceux du FN (51%).