Marseille : quatre gardes à vue dans l'enquête sur les procurations dans le secteur de Samia Ghali

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Samia Ghali l'a emporté dans les arrondissements du Nord de Marseille aux élections municipales. Photo d'illustration © GERARD JULIEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans l'enquête ouverte sur des procurations douteuses établies pour les élections municipales à Marseille dans le secteur remporté par la sénatrice ex-PS Samia Ghali, un commandant de police et trois autres personnes ont été placés en garde à vue.

Quatre personnes ont été placées en garde à vue jeudi à Marseille, dans l'enquête ouverte sur des procurations douteuses établies pour les élections municipales à Marseille dans le secteur remporté par la sénatrice ex-PS Samia Ghali. C'est ce qu'a appris l'AFP de source proche du dossier, jeudi après-midi.

Parmi ces personnes, un commandant de police exerçant dans ces quartiers populaires du nord de Marseille où Samia Ghali l'a emporté le 28 juin, et "au moins" une colistière de Samia Ghali, a précisé cette source, confirmant des informations de France Inter et du quotidien régional La Provence. Dans l'entourage de la sénatrice, déjà victorieuse dans ce 8e secteur en 2008 et 2014, on a expliqué à l'AFP avoir "découvert" ces gardes à vue par la presse. "Mais ce sont juste des vérifications", a-t-on affirmé de même source.

La conséquence d'une première enquête

Cette enquête sur des procurations douteuses dans le 8e secteur de Marseille avait été ouverte le 6 juillet par le parquet de Marseille. Dans le cadre de ces investigations, plusieurs policiers avaient déjà été entendus, "sur la procédure de recueil des procurations", avait alors précisé à l'AFP la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens.

Cette enquête visant le 8e secteur est en fait la conséquence directe d'une première enquête ouverte à Marseille sur d'autres procurations douteuses, dans les 4e et 6e secteurs, deux bastions des Républicains. Cette première enquête sur de possibles "manœuvres frauduleuses" et "faux et usages de faux" avait été ouverte après que France 2 et l'hebdomadaire Marianne ont révélé ces "procurations simplifiées" proposées notamment par une élue LR ainsi que par une colistière de Martine Vassal, la candidate des Républicains pour la ville, dans le 4e secteur. Puis elle avait été étendue à des soupçons autour du vote de résidents d'un Ehpad du 6e secteur, résidents parfois atteints de maladies comme Alzheimer.