Cité la Cayolle, à Marseille, une équipe de CRS barre la route à une berline allemande. À son bord, trois jeunes amis. "Je cherche une alimentation pour acheter des cigarettes, j'ai fait une attestation !", lance l'un d'entre eux. Une justification qui paraît un peu tirée par les cheveux car sur l'attestation, le motif de sortie inscrit n'est autre que : "déplacements brefs pour les besoins des animaux de compagnie". "Votre animal fume ?", ironise alors le le policier. Dans la cité phocéenne comme partout en France, les forces de l'ordre étaient mobilisés pour surveiller le respect du couvre-feu lors d'une nuit de la Saint-Sylvestre redoutée par les autorités.
Pour définitivement tourner la page d'une année éprouvante, marquée par le coronavirus, certains ressentaient tout de même le besoin de faire la fête, mais partout en France, il était interdit de se déplacer entre 20h et 6h. Cette année, les forces de l'ordre ont donc dû surveiller les débordements mais aussi les allées et venues des Français.
Un couvre-feu bien respecté
Et les trois amis marseillais n'y échapperont pas. Les jeunes hommes échangent quelques rires nerveux, croisent les doigts mais le CRS les informe lorsqu'il les laisse repartir : "Mettez votre ceinture, rentrez chez vous et vous allez être verbalisés de 135 euros chacun pour non-respect du confinement".
Cette verbalisation reste l'une des rares de la soirée. Dans la cité phocéenne, les rues sont désertes de véhicules comme de piétons, le couvre-feu du 31 décembre a été bien respecté. "Je ne suis pas très surpris, je pensais bien que les gens allaient rester à la maison. Ils ont tous joué le jeu de faire ce confinement sur la Saint-Sylvestre, pour nous c'est bien", remarque le commandant de l'équipe. Au moment du compte à rebours de minuit, quelques bruits, pétards et corne de brume retentissent des balcons : les fêtards sont bien restés chez eux.