Mayotte : «90 % des infrastructures ont été touchées, parfois détruites» par le cyclone, confie le préfet du département
Deux semaines après le passage du cyclone Chido, Mayotte se relève doucement de la catastrophe. Les infrastructures de l'archipel sont très endommagées, notamment l'hôpital de l'île, qui fonctionne en mode dégradé. Invité ce vendredi matin d'Europe 1, le préfet de l'île salue le courage des soignants malgré la dure réalité.
Soigner et reconstruire : après le passage du cyclone Chido à Mayotte, l'archipel connait des jours difficiles. Les vents, qui ont atteint parfois les 200 km/h, ont tout détruit dans le 101e département français. Invité ce vendredi matin, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, décrit un paysage apocalyptique sur l'île.
"90 % des infrastructures publiques et privées ont été touchées, parfois détruites", s'alarme-t-il au micro d'Europe 1. Conséquence directe : plusieurs établissements scolaires ont été endommagés et le principal hôpital de l'île, à Mamoudzou, est également fortement touché par la catastrophe.
"Mayotte connaît deux dates dans son histoire : 1934 et 1984. Ce sont les deux derniers cyclones que nous avons connus ici. Et aujourd'hui, avec le cyclone de 2024, l'hôpital, comme toutes les autres infrastructures, a été durement touché" par cette nouvelle catastrophe.
Des bâches pour préserver le fonctionnement de l'hôpital
Pour le préserver, "au moins en mode provisoire, on a dû mettre des bâches pour permettre à l'ensemble des soignants" de faire leur métier, explique-t-il. "Juste après l'événement, ils ont continué de recevoir du monde, ils ont continué de fonctionner. Je salue leur courage", souligne François-Xavier Bieuville.
"Le fait de pouvoir mettre des bâches permet de protéger de façon provisoire cet hôpital et de lui permettre de continuer à fonctionner dans de bonnes conditions. C'est ce mode dégradé qui le permet", conclut-il au micro d'Europe 1.