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REPORTAGE - À Mayotte, un hôpital de campagne mis en service mardi

Wilfried Devillers (envoyé spécial à Mayotte) . 1 min

La France observe lundi un deuil national fixé par le président Emmanuel Macron en solidarité avec Mayotte, frappé il y a dix jours par le cyclone Chido. Sur l'archipel, où de nombreux blessés n'ont toujours pas été pris en charge, un hôpital de campagne est en cours d'installation.

À Mayotte, l'hôpital de Mamoudzou était opérationnel à 50%, et son toit devait être protégé par des bâches. Quelque 109 évacuations sanitaires ont été effectuées depuis lundi et un hôpital de campagne installé sur le stade de Mamoudzou sera opérationnel mardi. Un support très attendu par les soignants mais aussi par les habitants. 

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Sur la pelouse synthétique du grand stade de Cavani, des sapeurs-pompiers sont en train de monter une grande tente blanche. La première de l’hôpital de campagne qui accueillera bientôt les sinistrés. "Tout ce que vous voyez là, ça va être pris par l'hôpital, la moitié d'un terrain de foot. Au total, on est à trois quarts d'un terrain de foot", explique Anthony Couret, médecin principal du dispositif.

1.600 m² de tente

1.600 m² de tente avec une capacité d’accueil de plus de 100 patients par jour. Dans cet espace réduit, tout fonctionne comme dans un hôpital classique avec les mêmes services, détaille le chef de détachement de l'Escrim, Jacques Pagès : "Services d'urgences, maternité, d'imagerie médicale, réanimation et deux blocs opératoires... On est totalement autonomes entre 15 et 20 jours."

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45 soignants nécessaires pour faire fonctionner l'hôpital

Au total, 90 personnes dont 45 soignants sont nécessaires pour faire fonctionner la structure. Ici à Mayotte, il faudra être particulièrement vigilant aux blessures surinfectées et au risque épidémique. "Tous types de maladies infectieuses, la promiscuité et le manque d'hygiène, c'est le terreau de ça. Le choléra est un risque qui est important et qui est dans la tête de tout le monde, tout simplement parce qu'il y en a déjà eu", ajoute le médecin-chef Anthony Couret.

À l’entrée du stade, un habitant interpelle un pompier pour savoir quand l’hôpital sera opérationnel, dans moins de 24 heures désormais.