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William Molinié / Crédit photo : THIBAUD MORITZ / AFP
Parmi les opposants au projet de mégabassines, qui se réunissent ce vendredi et ce week-end dans les Deux-Sèvres, figurent des profils assez hétéroclites. Certains sont médecins ou ingénieurs tandis que d'autres figurent au traitement des antécédents judiciaires et au fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique.

Une liste qui compte près d'une centaine de noms. Plus de 4.500 opposants aux mégabassines, ces réserves d'eau d'irrigation contestées par plusieurs associations écologistes, sont déjà réunis au village de l’eau près de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. Et parmi eux, plus de 10% de black-blocks sont présents, selon les autorités qui redoutent des violences ce vendredi et ce week-end.

Des individus d’ores et déjà identifiés comme faisant partie d’un convoi et aux profils assez hétéroclites. Le plus jeune a 21 ans, le plus âgé 85 ans et certains sont inconnus des services de police. D’autres figurent au traitement des antécédents judiciaires et au fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique. C'est notamment le cas d'une chercheuse, habituée des manifestants d'antifas parisiens. 

123 fichés "S"

Sont également présents des médecins, un géographe, une ingénieure, un chimiste ou encore un guitariste. Au sein du plus grand campement à Melle, les policiers ont dénombré 123 fichés S pour sûreté de l’État et plus de 5.000 personnes au total ont été contrôlées ces derniers jours. 

800 armes ont été saisies, dont des machettes, des marteaux, des poignards et même des cartouches de fusil de chasse et 3.000 policiers et gendarmes sont mobilisés, soit autant qu'en mars 2023 à Sainte-Soline où les scènes de guérilla avaient fait 47 blessés du côté des forces de l’ordre. Plus de 5.000 grenades lacrymogènes avaient été tirées en moins de deux heures.