C'est un cri de colère… Elisabeth Boissinot, la mère de Chloé, l'une des 130 victimes tuées lors des attentats du 13 novembre dernier, ne supporte plus l'idée que ses propres impôts financent la défense de Salah Abdeslam, dernier membre en vie des commandos de Paris. Transféré en France depuis la Belgique il y a une semaine, il sera défendu par Me Franck Berton, qui avait déclaré que les frais de défense de son client seraient payés via l'aide juridictionnelle. Elisabeth Boissinot menace désormais de ne plus payer ses impôts qui serviront "à payer l'avocat de Salah Abdeslam". Elle s'est confiée à Europe 1.
Elle a écrit à François Hollande. "On dirait une vedette. Transport en hélicoptère, prison avec 15 personnes dédiées, on le dorlote pas, mais on y fait très attention", s'indigne la mère de Chloé. "C'est quand même un assassin. Le fait qu'on paye un avocat pour lui et que ce soit mon argent, de mon travail, qui permette de défendre cette homme-là... Je ne paierai pas. Mes impôts ne serviront pas à payer l'avocat de Salah Abdeslam, je refuse", poursuit-t-elle. "J'ai écrit à François Hollande pour lui dire que je ne paierai pas si mes impôts servent à ça", explique Elisabeth Boissinot.
Etre fidèle à la mémoire de sa fille. "Je ne peux pas laisser pas cela. C'est comme si je trahissais ma fille. Il est hors de question que je paye quelqu'un pour défendre la personne qui a tué ma fille", insiste-t-elle. "Je ne paierai pas mes impôts et s'il faut aller en prison, j'irai en prison, ça ne me dérange pas". Elisabeth Boissinot explique vouloir être "fidèle à la mémoire de (sa) fille et vouloir faire ce (qu'elle) pense être juste". "J'ai pris un avocat parce que je veux lire le rapport d'autopsie de Chloé, c'est moi qui vais le financer. Nous allons financer pour avoir des réponses et la France va financer pour essayer de lui éviter la prison à vie, c'est ça qui me met en colère", conclut-elle.