La mobilisation des agriculteurs contre le traité de libre-échange du Mercosur se poursuit. La Coordination rurale était, ce mardi, à Strasbourg. Objectif : le Parlement européen, pour interpeller les eurodéputés. Mais la quarantaine de tracteurs présents a finalement été bloquée par des CRS à 1,5 kilomètre de l’objectif. Paul Fritsch, président de la Coordination rurale du Bas-Rhin, est déçu, car il aurait aimé être devant le Parlement européen. "Le traité de libre-échange ne se traite plus au niveau français, mais européen. Mais là, le cortège se retrouve à 1,5 km du Parlement. Nous sommes traités comme des délinquants", indique-t-il à Europe 1.
>> LIRE AUSSI - Mercosur-UE : voiture, alimentation, chimie... tout ce qu'il faut savoir sur l'accord de libre-échange
Des discussions avec les eurodéputés
Si les agriculteurs n’ont pas pu aller jusqu’au Parlement, certains eurodéputés sont venus jusqu’à eux. Comme Sarah Knafo, du groupe L’Europe des nations souveraines. "Pour eux, c’était symbolique et important d’être devant le Parlement européen, c’est pour cela que j’ai voulu venir. Pour être députée européenne, j’ai compris à quel point c’était là que se décidait tout leur malheur", souligne-t-elle auprès d'Europe 1.
Manon Aubry de la France Insoumise a elle aussi engagé à son tour la discussion avec les agriculteurs. "Est-ce que vous pensez que la France a encore du poids ?”, demande à l’Eurodéputée un manifestant. “Oui. Déjà, si la prochaine fois, vous venez à 500 ou 1000 tracteurs devant le Parlement. Il faut faire bouger les choses”, répond Manon Aubry.
François Kaflon, eurodéputé PS, est, lui aussi, allé parler aux agriculteurs. "Nous allons mettre la pression pour convaincre les Allemands, les Autrichiens, pourquoi pas les Espagnols", a-t-il déclaré. Même si l’espoir est mince, députés et agriculteurs espèrent encore l’abandon du traité du Mercosur.