Violences verbales, violences physiques… Sur le Mont-Blanc, les comportements irrespectueux atteignent des sommets. Au point que le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, a publié un communiqué pour dire son agacement.
Un guide frappé. Dans cette ville de Haute-Savoie, point de départ de la voie normale, dite du Goûter, vers le sommet du géant alpin, certains randonneurs - qui espèrent gravir les 4.810 mètres du Mont-Blanc - ne respectent plus rien. Au micro d'Europe 1, Jean-Marc Peillex raconte cette fois où un guide a reçu "un coup de poing" croisant une cordée de huit personnes originaires d'Europe de l'Est au motif qu'il ne s'est pas arrêté pour les laisser passer.
L'inconscience de certains alpinistes. Il se souvient aussi d'un groupe de Lettons qui, le 11 août dernier, "parce qu'ils voulaient fêter les cent ans de leur pays, voulaient monter avec un mât de dix mètres de haut sur leurs épaules et dresser le drapeau de la Lettonie au sommet du Mont-Blanc". À cela s'ajoutent les touristes inconscients qui tentent l'ascension… en baskets et sans équipement. Ces anecdotes n'amusent pas du tout l'édile. "C'est du grand n'importe quoi. C'est la foire du trône pour mal-élevés, pour des gens qui n'ont rien à faire sur cet itinéraire de montagne. Ils sont en train de salir le Mont-Blanc", dénonce-t-il sur Europe 1.
Des contraventions pour les irrespectueux. Exaspéré, le maire de Saint-Gervais demande des sanctions fortes pour ces alpinistes inconvenants. "Quand vous n'avez pas de gilet de sauvetage sur un bateau, des gendarmes arrivent et vous mettent une contravention. Pourquoi aurait-on un autre régime sur le Mont-Blanc ? Pourquoi continuerait-on à mettre en jeu la vie des autres alpinistes, et des secouristes du peloton de gendarmerie de haute-montagne ? Pourquoi tout cela continuerait-il de se faire en toute impunité ?"