Des juges d'instruction vont enquêter sur le constructeur PSA, à son tour visé par des suspicions de "tromperie" sur les dispositifs de contrôle aux émissions polluantes de véhicules diesel, a appris l'AFP lundi de source judiciaire.
Information judiciaire ouverte début avril. Le parquet de Paris a ouvert le 7 avril une information judiciaire pour "tromperie sur la qualité substantielle et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre les marchandises dangereuses pour la santé de l'homme ou de l'animal", a précisé cette source. Cette enquête vient s'ajouter à trois autres en France visant pour des faits similaires l'Allemand Volkswagen, le Français Renault et l'Italo-Américain Fiat-Chrysler.
Trois juges d'instruction du pôle santé publique ont été désignés pour mener des investigations sur un possible dispositif visant à truquer les tests d'homologation de certains moteurs pour les faire passer pour moins polluants qu'ils n'étaient. L'enquête fait suite à un rapport de la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) transmis au parquet de Versailles qui s'est dessaisi en mars au profit du parquet de Paris. PSA avait été perquisitionné en avril 2016 par la DGCCRF.
PSA veut "défendre ses intérêts". Le groupe automobile, propriétaire des marques Peugeot, Citroën et DS, a immédiatement réagi lundi, assurant vouloir "éviter tout amalgame" et affirmant qu'il "respecte les réglementations dans tous les pays où il opère". Un porte-parole du groupe a indiqué que les "véhicules (du groupe, ndlr) n'ont jamais été équipés de logiciel ou de dispositif permettant de détecter un test de conformité et d'activer un dispositif de traitement des polluants qui serait inactif en usage client".