Le mouvement de contestation lycéenne contre une série de mesures gouvernementales n'a pas faibli lundi, avec 450 établissements perturbés, dont 50 bloqués, selon le ministère de l'Éducation, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation. Dans la matinée, le ministère avait fait état de chiffres bien inférieurs, puisqu'il avait alors recensé 120 lycées perturbés.
"On se rapproche en fait des chiffres de jeudi dernier", a précisé le ministère. Un peu plus de 10% des lycées français sont concernés lundi par ces blocages, barrages filtrants ou rassemblements. Divers incidents (feux de poubelles, jets de projectiles…) ont conduit à des dizaines d'interpellations.
Des sites universitaires également touchés. Des perturbations ont également été signalées en banlieue parisienne, à Grenoble, Saint-Étienne, Strasbourg, dans l'académie d'Aix-Marseille ou encore en Loire-Atlantique. Les lycéens mobilisés réclament la suppression d'une série de mesures annoncées, pour certaines déjà mises en oeuvre, comme Parcoursup (la procédure qui donne accès aux études supérieures), la réforme du bac ou la mise en place du service national universel (SNU).
C'est le mouvement des "gilets jaunes" qui a permis à cette mobilisation de surgir la semaine dernière. Le mouvement ne devrait pas faiblir, le syndicat UNL-SD ayant promis un "mardi noir" dans tous les lycées. Les lycéens ont été rejoints par quelques étudiants, mobilisés contre la hausse des frais de scolarité annoncée pour les jeunes n'appartenant pas à l'Union européenne. Cinq sites universitaires sont restés fermés lundi (Paris 1-Tolbiac, Paris 3-Censier, Nanterre, Rennes-2 et Avignon), selon le ministère de l'Enseignement supérieur.