C'était l'un des grands projets d'Emmanuel Macron annoncé début 2023, qui tombe à l'eau. Le chef de l'État souhaitait la création de six baies contemporaines pour moderniser la cathédrale Notre-Dame de Paris après son incendie. Il a essuyé un refus de la part des experts de la commission du patrimoine, car ces œuvres modernes remplaceraient les vitraux d'origine datés du 14e siècle et restaurés par Eugène Viollet-le-Duc au 19e, qui n'ont pas été endommagés par le drame de 2019. Ils sont même, depuis plusieurs mois, minutieusement restaurés par les compagnons sur le chantier.
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Une décision en parallèle d'un contexte politique mouvementé
La Commission nationale de l'architecture et du patrimoine s'appuie ainsi sur la Charte de Venise, adoptée par la France en 1965, qui recommande de ne pas détruire un élément classé monument historique. Une défaite pour le chef de l'État, dans un contexte de chaos institutionnel et de grandes difficultés du camp présidentiel.
Les opposants au projet d'Emmanuel Macron, issus surtout des milieux patrimoniaux mais aussi d'une partie du ministère de la Culture, pourraient avoir profité de ce calendrier troublé pour exprimer, à l'unanimité, leur opposition. Si cet avis est pour l'instant seulement consultatif, le dossier des vitraux modernes pourrait, par cette décision, ne jamais voir le jour.