Nouvelle mobilisation des zadistes (terme issu de "zad", pour "zone à défendre ") autour de Notre-Dame-des-Landes (NDdL). Des milliers de militants écologistes, opposés au projet d'aéroport, se sont rassemblés ce weekend sur le site. L'objectif : donner un nouvel élan à leur combat, à quelques mois de la conférence mondiale sur le climat qui aura lieu à Paris en décembre.
Le gouvernement "schizophrène". Parmi les slogans du week-end, on pouvait ainsi lire : "les Zadistes sauvent le climat" ou encore "chauffe la lutte, pas le climat". Ils dénoncent principalement la "schizophrénie totale" du gouvernement sur le sujet. L’exécutif se veut aux avant-gardes contre le réchauffement climatique, sans clairement renoncer à ce "mauvais projet inutile et destructeur ", dénonce Françoise Verchère, co-présidente du Cédpa (pour "collectif d’élu()es doutant de la pertinence de l’aéroport").
"Il ne faut plus simplement des discours, il faut des actes. NDdL est un mauvais projet en termes de consommation d’énergie, liée au développement de l’aviation. Et il menace une zone humide que tous les scientifiques incitent à ne pas détruire", renchérit cette opposante.
Notre-Dame-des-Landes 2015 : les regards tournés vers la COP 21 http://t.co/AbaHt9het9#NDDLpic.twitter.com/mnQP8JkgQB
— Politis (@Politis_fr) 12 Juillet 2015
Ce site de 1.650 hectares, une zone humide à 98%, "a été choisi il y a bien longtemps, à un moment où on ne se préoccupait pas de l'eau. Aujourd'hui, on ne peut plus jouer avec l'environnement sinon on va dans le mur car on n'a pas des ressources inépuisables", met en avant Bernard, un sexagénaire habitant une commune limitrophe de Notre-Dame-des-Landes. Pour lui, le rassemblement des opposants à l'aéroport est "la première étape" de la conférence de l'ONU sur le climat, "un exercice grandeur nature".
Une étape cruciale vendredi prochain. Vendredi prochain, le tribunal administratif de Nantes doit rendre son jugement sur les 17 derniers recours déposés par les opposants au projet d'aéroport du Grand Ouest. Une étape importante mais pas définitive : les zadistes savent que l'inauguration initialement prévue en 2017 a été suspendue, dans l'attente de l'épuisement de tous leurs recours. Et ils peuvent être encore nombreux.