La maire de Paris Anne Hidalgo a salué "le courage sans limite" des pompiers de Paris pour sauver des flammes la cathédrale Notre-Dame, longuement applaudis mercredi lors d'une cérémonie en leur hommage sur le parvis de l'Hôtel de Ville.
"Vous avez sauvé au risque de périr, vous avez sauvé une part de nous-mêmes", a-t-elle déclaré devant plusieurs centaines de personnes qui ont applaudi le général Jean-Claude Gallet, commandant de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris lors de la cérémonie qui s'est ouverte sur le "prélude de la 1ère suite de Bach" avec Armance Quero au violoncelle.
"Je veux ici vous dire notre gratitude infinie, notre reconnaissance éternelle", a-t-elle souligné, ajoutant qu'elle proposerait "au prochain conseil de Paris que vous soit accordée la citoyenneté d'honneur de la Ville de Paris pour honorer cet acte de bravoure mais aussi votre engagement au quotidien", a-t-elle dit.
"Toute leur vie, ils pourront dire 'J'étais à Notre-Dame'"
"C'est le patrimoine de l'Humanité qu'ils ont sauvé." "Toute leur vie, ils pourront dire 'J'étais à Notre-Dame'", a renchéri le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui a fait monter une dizaine de pompiers sous de longs applaudissements de la foule.
Présente sur la parvis pour assister à l'hommage, Isabelle, Parisienne de 40 ans, estime que "c'était important d'avoir un moment de recueillement et de remerciement de la Nation pour les pompiers". Il faut "saluer ces gens qui ont travaillé toute la nuit pour sauver Notre-Dame", souligne-t-elle auprès de l'AFP.
"Les sapeurs pompiers ont fait un travail extraordinaire", renchérit Carine, 45 ans, touriste venue en famille avec ses deux enfants de Marseille. Se disant "triste", elle se demande si "toutefois, on en fait peut-être un peu trop". Avant de se reprendre : "Si ça devait arriver à Notre-Dame de la Garde on serait peut-être effondrés nous aussi."
"Le recteur n'a plus de cathédrale mais il a encore quelque chose dans le crâne"
Au cours de la cérémonie, le recteur de la cathédrale Notre-Dame avait dit, la voix tremblante, son émotion d'avoir vu l'édifice partir "en flammes". "Le recteur n'a plus de cathédrale pour l'instant mais il a encore quelque chose dans le crâne et va essayer de faire quelque chose, je suis sûr que vous m'aiderez et m'encouragerez."
"J'ai eu beaucoup de messages de tristesse de mes amis au Japon, et je suis là pour leur raconter", explique Akane Nishii, japonaise d'une quarantaine d'année vivant à Compiègne, qui "voulait assister à ce moment important", "même si elle n'est pas chrétienne".
Benjamin Quintin, un touriste de 33 ans venu de Saint-Brieuc dans les Côtes-d'Armor, se dit "beaucoup touché par l'incendie car Notre-Dame fait partie de notre patrimoine". Venu à la cérémonie par hasard, après avoir fait le tour de l'île de la Cité, il s'inquiète "de la reconstruction, du temps que cela prendra", espérant qu'on "la reproduise à l'identique". Dès le lendemain de l'incendie, Emmanuel Macron a souhaité que ce joyau soit reconstruit dans les cinq ans.