Fini les Vélib' gris de JCDecaux, mis en place il y a dix ans. C’est désormais la société Smovengo qui est chargée par la mairie de Paris d’exploiter les vélos en libre-service. Lundi, leur mise en fonction était d’autant plus discrète que les couacs sont très nombreux.
Les problèmes s'amoncellent. Ces nouveaux Vélib' - plus légers, plus colorés, et dont 30% du parc est en électrique - étaient pourtant très attendus. Mais avec à peine une centaine de stations disponibles au lieu d'un millier lundi, les cyclistes parisiens ont perdu beaucoup de temps à la recherche d'un de ces nouveaux deux-roues. "Je me balade depuis Gare de Lyon, ça doit faire 2 km, et les anciennes stations Vélib' sont fermées", s'agace Lucas, interrogé par Europe 1. Pas assez de bornes, une application mobile déficiente… De quoi excéder Caroline, qui a fini par louer le vélo d'un concurrent. "Ça fait une demi-heure que je tourne, à pied, en courant, dans le cœur de Paris, et tout est bloqué. C'est un pur scandale, on ne peut plus se déplacer dans Paris", s'emporte-t-elle.
80 stations connectées par semaine. Face à cet agacement, la compagnie prestataire admet que le réseau Vélib' nouvelle formule ne sera pas totalement au point avant le printemps prochain. En octobre, l'opérateur avait indiqué que le nouveau service serait déployé progressivement sur 1.400 stations entre le 1er janvier et la fin mars 2018. Malgré "le contexte très particulier dans lequel le projet a été lancé", il assure aujourd'hui vouloir "rattraper le retard et atteindre l'objectif fin mars, début avril". Smovengo promet de connecter 80 stations par semaine dans le Grand Paris. Patience, donc.