Les "gilets jaunes" remettent le couvert samedi pour la 11ème journée de mobilisation depuis le début du mouvement. Mais cette fois, en plus des traditionnelles manifestations, une "nuit jaune" est organisée place de la République, à Paris, sur le concept de "Nuit debout". "On a envie que ce soit un lieu de fête, que ça se passe dans le calme, loin des images de casse que l'on a pu voir sur les Champs-Élysées et ailleurs ces derniers temps. Donc on va chanter, on va parler, on va s'exprimer", explique à Europe 1 Thierry-Paul Valette, fondateur des "gilets jaunes" citoyens, à l'origine de l'événement.
Un espace de liberté et de convivialité. Organisée de 17h à 22h, la "nuit jaune" doit permettre de prolonger la mobilisation sous une nouvelle forme, avec une "expression citoyenne sans violence". "On trouve sympa le fait de construire une cabane, d'être là le soir, de veiller avec des bougies. Ça apporte de la lumière dans un avenir sombre pour beaucoup de Français", estime Thierry-Paul Valette. "On a envie que la place de la République et toutes les places en France deviennent des ronds-points géants, des lieux d'expression, de liberté, où on puisse échanger en toute convivialité." Sur Facebook, plus de 1.500 personnes ont assuré vouloir y participer.
De par son concept, la "nuit jaune" semble s'inscrire dans le cadre du "grand débat national". "Les gens ont envie de s'exprimer dans ce débat mais on a un président, Emmanuel Macron, qui est en train de nous couper l'herbe sous le pied et de s'approprier le 'grand débat' pour faire campagne", regrette Thierry-Paul Valette. "L'esprit de la 'nuit jaune', c'est de s'inscrire dans la durée et de mettre en place toutes ces grandes réunions citoyennes à ciel ouvert."