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Guillaume Dominguez, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Dans la petite ville industrielle de Cléon en Normandie, au sud de Rouen, le maire a décidé de faire payer les familles des mineurs responsables de dégradations sur les biens publics. En l'espace de quatre mois, 2.000 euros de dégâts ont été chiffrés. La mesure fait l'unanimité sur place.

Des portes fracturées et des extincteurs vidés dans un centre sportif neuf de Cléon, en Seine-Maritime : cela représente plus de 2.000 euros de dégâts en l'espace de quatre mois. Le maire Frédéric Marche a décidé de sévir. "Ça représente des milliers d'euros à l'année. L'intérêt est que les gens comprennent que les villes aujourd'hui sont un peu exsangues, et n'ont plus trop les moyens de pouvoir rembourser ce qui coûte. C'est pour cela qu'on en appelle à la responsabilité des une et des autres", explique-t-il au micro d'Europe 1.

L'édile fait désormais payer les familles des mineurs responsables de dégradations sur les biens publics, selon la règle "tu casses, tu payes". Dans le village, la mesure fait l'unanimité. "C'est normal que les parents soient responsables des dégradations que leurs enfants ont commis. À un moment donné, la mairie ne peut plus subvenir aux frais que ça engendre", affirme une habitante.

1.200 euros de dégâts déjà remboursés

"C'est une façon de responsabiliser les parents. Même si cela ne va pas jusqu'au bout, qu'ils sachent quels sont les risques qu'ils encourent", abonde un autre habitant. La mairie a raison de procéder ainsi, selon cette Cléonnaise, qui résume de son côté : "On casse, on répare".

Certains habitants comme Sandra trouvent même que la mesure ne va pas assez loin. "Faire payer les familles, OK, mais pour moi, cela aurait été surtout au niveau de l'éducation, de faire faire les réparations aux enfants, pour qu'ils arrivent à comprendre que quand on dégrade quelque chose, il faut le réparer", estime-t-elle. Depuis la mise en place de la mesure, trois familles cléonnaises ont déjà dû rembourser plus de 1.200 euros de dégâts.