Faut-il rapatrier en France les djihadistes partis combattre en Syrie ? La question s'est installée dans le débat public alors qu'environ 150 ressortissants français sont prisonniers sur place, dont 90 enfants. Ces derniers sont des "victimes pures", selon Véronique Roy, dont le fils Quentin s'est converti à l'islam en 2012 et est parti en Syrie en septembre 2014 avant de mourir en Irak en janvier 2016. Sur Europe 1, mercredi, elle a prôné la traduction en justice de ces Français aujourd'hui en Syrie, au nom de la "vérité" qu'elle attend.
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Une justice défaillante en Irak. "Si on sous-traite la justice à l'étranger, on ne saura rien", a-t-elle affirmé au micro de Nikos Aliagas. En Irak et en Syrie, explique cette mère de famille mais aussi "victime", "il n'y a pas de transparence. En Irak, qui est un pays allié prêt à les juger, la peine de mort est appliquée, il n'y a pas de procès équitable et les peines maximales sont de 20 ans", insiste-t-elle.
Ne pas "reculer le problème". "Évidemment que ça fait peur", a-t-elle concédé. Avant d'évoquer la vérité due aux victimes. "Pour que je puisse comprendre, pour que vous puissiez comprendre", martèle-t-elle à propos du reste de la population. "Mettre la poussière sous le tapis, ça ne tuera pas l'idéologie", et ne pas les traduire en justice en France pour comprendre les ressorts de la radicalisation reviendrait à "reculer le problème" s'ils restaient sur la zone irako-syrienne, selon elle.