Ils sont près d'un demi million à avoir fait le déplacement jusqu'à Lisbonne. Pendant une semaine, la capitale du Portugal devient également la capitale de la jeunesse catholique, grâce aux Journées mondiales de la jeunesse. Parmi eux, presque 45.000 français. Un chiffre qui peut paraître surprenant quand on sait que le nombre de catholiques est en constante baisse dans l'Hexagone : moins 9 % en France ces dix dernières années.
Des jeunes qui se sentent moins seuls
Mais pour ceux qui croient encore, la foi évolue. Dans le centre de Lisbonne, tout un quartier est devenu français le temps d'une semaine. Car c'est dans cette zone que les jeunes venus de l'Hexagone se retrouvent pour boire un verre. Chaque soir, ils sont des milliers. Si nombreux qu'il est impossible pour Yann, jeune étudiant breton, d'imaginer un déclin du catholicisme en France.
"Dans l'Église française, il y avait de moins en moins de jeunes. Et là, voir qu'il y a autant de Français, ça fait vraiment plaisir. On se dit qu'on est moins seul", explique le jeune homme. Nicolas Guillou, prêtre à Rennes, est lui aussi très surpris. "Ce que je vois le plus, ce sont des jeunes qui sont borderline par rapport à l'Église, c'est à dire qu'ils ne sont pas baptisés. Ils ont été invités par leurs copains et leurs copines et ils découvrent l'Église. Et puis là, tout d'un coup, tout correspond à leurs codes", souligne le prêtre au micro d'Europe 1.
Une vision plus "authentique de la foi"
Aux JMJ, il n'est pas rare de croiser des jeunes avec de nouveaux codes et une nouvelle façon d'exprimer sa foi. Un avis partagé par Diane, chef scout. Pour elle, le catholicisme est en pleine transformation. "En France, on a plein de groupes qui permettent d'avoir une vision un peu plus vivante, plus authentique de la foi. Et personnellement, c'est vraiment là que je me retrouve", note-t-elle.
Et ces plus de 40.000 jeunes Français continueront d'agiter leur drapeau tricolore dans les rues de Lisbonne jusqu'à la messe de clôture dimanche.