Les lycéens de terminale vont découvrir lundi à 11 heures la nouvelle plateforme d'inscription pour les études post-bac, Parcoursup, qui succède à la très critiquée APB, enterrée cet automne pour avoir laissé trop de jeunes sur le carreau à la rentrée.
Une première prise en main. Pendant la première semaine, les futurs bacheliers pourront naviguer sur la plateforme pour se familiariser avec son architecture et consulter des tutoriels d'utilisation sous forme de vidéos. Ils ne pourront s'inscrire et commencer à formuler leurs vœux qu'à partir du 22 janvier, jusqu'à la date limite du 13 mars, 18 heures.
Plus de classement mais des "attendus". Parmi les principales nouveautés par rapport à APB : un maximum de 10 vœux (contre 24 sur APB) et pas de classement. Les réponses des établissements tomberont au fil de l'eau, à partir du 22 mai. Mais surtout, le candidat va devoir répondre aux "attendus" des universités - compétences et connaissances requises pour suivre une filière donnée.
Des "Fiches avenir". Les établissements d'enseignement supérieur auront accès aux notes du lycéen en première et terminale, aux appréciations des professeurs et à l'avis du conseil de classe sur le projet d'orientation du jeune, des éléments contenus dans un document baptisé "Fiche avenir". Le lycéen pourra aussi écrire quelques lignes expliquant les raisons de son choix, dans un espace dédié sur la plateforme.
22.000 places supplémentaires. Au total, les universités proposeront quelque 22.000 places supplémentaires (toutes filières confondues) à la rentrée 2018, qui s'ajouteront aux 130.000 places non-pourvues l'an dernier en fin de procédure APB, faute d'adéquation entre les vœux des candidats et l'offre dans l'enseignement supérieur.
"L'objectif est d'accueillir tous les néo-bacheliers" qui souhaitent entamer des études supérieures, a déclaré la ministre vendredi. Le ministère estime à environ 28.000 le nombre de néo-bacheliers supplémentaires, par rapport à 2017, désirant entrer dans le supérieur.
Le début d'une sélection à l'entrée de l'université ? Les détracteurs de cette loi, approuvée en première lecture à l'Assemblée nationale mi-décembre, estiment que ces dispositifs servent surtout à introduire une sélection déguisée à l'entrée à l'université. Pour eux, le nœud du problème est un manque chronique de moyens pour la fac. "Les licences restent des filières non-sélectives et l'objectif est d'avoir une place pour chaque bachelier à la rentrée 2018, avec une meilleure orientation et l'accompagnement tout au long du premier cycle", argumente la ministre.
Toutes les formations ne sont pas sur la plateforme.Parcoursup regroupe quelque 13.000 formations, sélectives (classe prépas, BTS, IUT, écoles etc.) ou pas (licences générales). À noter que plusieurs formations ne sont pas sur Parcoursup (dont les Instituts d'études politiques, les instituts de formations aux soins infirmiers etc.), une situation à laquelle le gouvernement veut mettre un terme d'ici 2020.