Des problèmes sanitaires qui profitent aux artisans. Après le scandale des cas de salmonellose détectés dans des produits Kinder, les Français se montrent méfiants au moment d'acheter leur douceur de Pâques. Un sentiment qui se traduit par des files d'attente devant les boutiques de certains artisans chocolatiers, une aubaine pour ce secteur qui réalise 30% de son chiffre d'affaires à Pâques.
"On a eu des gens qui avaient acheté du Kinder et qui l’ont finalement jeté à la poubelle"
"On a eu des gens qui avaient acheté du Kinder et qui l’ont finalement jeté à la poubelle." Yvan Delavaux presse le pas, sourire aux lèvres. Et pour cause : la boutique de cet artisan chocolatier ne désemplit pas à l'approche de Pâques. Un nouveau scandale sanitaire qui a fait l'effet d'un déclic chez les clients, selon ce spécialiste. "Ils vont vers des petits artisans de proximité pour chercher la qualité." Et il ne faut pas aller bien loin pour confirmer l'intuition de cet artisan installé à Lamorlaye, dans l'Oise.
"Vraiment fêter Pâques comme il se doit"
Dans sa boutique, Evelyne, 65 ans, est venue faire le plein de chocolats, "blanc pour ma petite fille, au lait pour mon petit garçon". Et pour elle, pas question d'aller dans un supermarché. "Je voulais prendre toutes les précautions nécessaires pour vraiment fêter Pâques comme il se doit", explique-t-elle au micro d'Europe 1, les sacs remplis de gourmandises.
Face à l’affluence record, Yvan Delavaux a même augmenté sa production passant de 6.000 moulages à près de 10.000. Pour les prochains jours, il craint même ne pas avoir assez de stock pour garantir la chasse aux œufs pour tout le monde.