Le tribunal administratif a validé le projet très contesté de construction de la Tour Triangle dans le sud de Paris, qui doit héberger hôtel de luxe et bureaux dans un immeuble d'environ 180 mètres de hauteur, selon une décision rendue publique lundi.
Trois associations déboutées
"Le permis de construire de la Tour Triangle n'est pas entaché d'illégalité", indique le tribunal dans sa décision, rejetant ainsi les recours de trois associations - SOS Paris, France Nature Environnement Ile-de-France et association pour le Développement harmonieux de la porte de Versailles et ses environs.
Celles-ci estimaient que l'étude d'impact du projet était "insuffisante" et la procédure suivie entachée d'irrégularités. Des arguments rejetés par la justice. En outre, le tribunal administratif estime que la "mairie de Paris n'a pas commis d'erreur manifeste d'appréciation en considérant que le projet de la Tour Triangle n'est pas de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants" et monuments.
Ouverture prévue avant les JO 2024
Concernant le recours relatif au bail, le tribunal a estimé "qu'il n'était pas compétent" pour statuer dans la mesure où le contrat "n'est pas un contrat administratif, mais un contrat de droit privé soumis au code de la construction et de l'habitation". Avec la cité judiciaire, "la Tour Triangle fait partie de ces nouvelles constructions qui dessinent ce nouveau Paris", s'est réjoui un des défenseurs du projet, l'adjoint à la mairie de Paris en charge de l'urbanisme, Jean-Louis Missika.
La première pierre de la tour doit être posée avant 2020, en vue d'une ouverture avant les Jeux Olympiques de 2024. Cet édifice de 180 mètres de haut et 42 étages, contre 300 m de haut pour la tour Eiffel, et signé des architectes suisses Herzog et de Meuron, aura un hôtel quatre étoiles de 120 chambres avec un "sky bar", 2.200 mètres carrés d'espace de "coworking" et un équipement culturel de 540 m2.