Est-ce le moment de faire des bonnes affaires sur le marché de l'immobilier parisien ? Eh bien, oui ! Les bons plans sont aussi possibles dans d'autres grandes villes comme à Strasbourg ou à Lyon, révèle une étude Bien'ici, dévoilée en exclusivité par Europe 1. Le nombre d'annonces de ventes d'appartements et de studios explose : plus 10% à Strasbourg, plus 23% à Lyon. Pourquoi ? Parce que la loi climat rendra impossible la location de logements qui présentent un mauvais diagnostic de performance énergétique à partir du 1er janvier 2023.
Propriétaire à Paris à 25 ans
Les logements concernés représentent 2,3 millions d'habitations en région parisienne. Dans une petite impasse du 12e arrondissement de Paris, Léa nous ouvre les portes de son appartement. À 25 ans, elle est devenue, pour la première fois, propriétaire d'un 30 m2 mais classé à la lettre G, soit la pire note. Un logement avec cette note est ce que l'on appelle une passoire énergétique. Cela ne l'a pas effrayée. "Je trouve que c'était plus qu'une affaire. Effectivement, il y avait quelques travaux à faire, mais le prix [des travaux] vaut largement la peine", raconte-t-elle au micro d'Europe 1.
Le nombre de ventes de passoires énergétiques double
Elle a d'ailleurs déjà commencé. "J'ai isolé tout le mur extérieur qui, je pense, fait gagner déjà une lettre pour assez peu cher en vérité", poursuit-elle. Des logements à vendre comme celui de Léa, il y en a de plus en plus sur le marché, constate l'agent immobilier et manager de l'agence Hosman, Maxime Faure. "Les gens se rendent compte que leur bien va perdre de la valeur, on a vraiment des paramètres qui font qu'aujourd'hui on a une décote. Si on est sur un F, on est grosso modo à 10-15%. Si on est âgé, ça va être limite plus. On a peut-être intérêt à vendre maintenant et à s'y retrouver un peu financièrement plutôt que d'avoir un bien qui nous coûte de l'argent", explique-t-il.
Dans son agence, le nombre de ventes de passoires énergétiques a doublé en l'espace de quelques mois.