Depuis l'arrivée du cyclone Chido à Mayotte, l'inquiétude grandit pour Amina et de nombreux mahorais. Cette dernière n'a "aucune nouvelle" des membres de sa famille, qui habitent au sud de l'île et n'ont aucun moyen de donner quelconques informations sur leur état de santé.

La trentenaire regrette plus globalement la situation sur son île de naissance, elle qui est venue en métropole il y a plus de 15 ans après l'obtention de son baccalauréat. Entre les problématiques de "l'accès aux soins ou la sécurité", Amina ne se voit pas élever ses enfants dans ces conditions, et fait partie de "ceux qui ont dû couper avec la culture pour sa propre sécurité".

La gauche tenue pour responsable

"On est censés avoir plus de moyens mais la situation n'est pas meilleure, car il y a plus de monde et qu'on n'arrive pas à les prendre en charge", déplore la mère de famille, ajoutant que "le principal responsable, c'est la gauche, ce qui est assez paradoxal vis à vis des valeurs prônées à la télévision et ailleurs". "On a affaire à un cimetière géant", conclut-elle, désabusée.