Un dirigeant de la SNCF s'est élevé ce vendredi contre des accusations formulées par une députée insoumise sur des contrôles au faciès liés à l'obligation du pass sanitaire dans les trains longue distance. Relayant une information sur Twitter sur la possibilité de voir la SNCF mettre en place des contrôles aléatoires du pass sanitaire, Mathilde Panot, vice-présidente du groupe LFI à l'Assemblée, a écrit jeudi "'Nous contrôlerons de façon plus vigilante et accrue les arabes et les noirs'", suivi du mot-dièse "#TraduisonsLes".
« Nous contrôlerons de façon plus vigilante et accrue les arabes et les noirs. » #TraduisonsLeshttps://t.co/XXFX4V5VJO
— Mathilde Panot (@MathildePanot) July 22, 2021
Réactions des cheminots
Ce tweet a provoqué de nombreuses réactions sur la plateforme, dont celui de l'utilisateur "Cheminot" qui a invité Mathilde Panot à "supprimer ce tweet, s'excuser et s'expliquer", en faisant valoir que "la SNCF c'est les cheminots qui la font (...) qui continuent de subir comme d'autres", tandis que "les fachos, on ne les aime pas bien chez nous, depuis toujours". En réponse, Mathilde Panot, qui représente le Val-de-Marne (sud-est de Paris) a affirmé qu'elle ne mettait "pas en cause les cheminots avec qui j'ai partagé et partage tant de combats, mais bien la direction de la SNCF" et le gouvernement. Citant le Défenseur des droits, elle a affirmé que "les personnes perçues comme noires ou arabes ont 20 fois plus de risque de se faire contrôler".
"Attachés aux valeurs républicaines"
Le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet, également sur Twitter, a de son côté indiqué vendredi "s'associe(r) à tous les cheminots qui sont offensés par votre tweet, alors que nous sommes au service de tous et profondément attachés aux valeurs républicaines", ajoutant être "à votre disposition pour vous présenter notre travail sur le pass sanitaire". Dès la publication du tweet initial de Mathilde Panot, en plein débat sur l'adoption d'un nouveau projet de loi anti-Covid avec à la clef l'extension du pass sanitaire, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari avait répondu sur Twitter avec une photo montrant le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, la main sur le front et les yeux dans une gestuelle d'incrédulité.