"Durant le confinement, les trafics (de drogues) ont été fortement touchés et on estime qu'ils ont diminué de 30 à 40%", a affirmé le ministre de l'Intérieur qui a cependant mis en garde contre l'ancrage de "nouvelles pratiques", lors d'une conférence de presse, au siège de l'Office anti-stupéfiants (Ofast), à Nanterre.
Christophe Castaner a notamment fait référence au développement de la cannabiculture et "l'ubérisation" des trafics renforcées par les réseaux sociaux, à savoir les commandes et livraisons à domicile de drogues. "L'ingéniosité criminelle n'a pas diminué".
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Guerres de territoires exacerbées
Selon Christophe Castaner, les 55 jours de confinement qui ont provoqué une contraction du marché des stupéfiants ont pu aiguiser les rivalités entre trafiquants, ce qui a pu "réveiller ou exacerber" certaines guerres de territoires.
Ainsi, à Rennes, l'agression d'un trafiquant au mois d'avril a provoqué trois tentatives de règlements de comptes, qui se sont soldées par huit interpellations par la police.
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Reste que comme le montrent de récentes saisies de cannabis, les trafiquants ont continué de vouloir importer de volumineuses cargaisons de drogues. Ainsi, dans la nuit du 23 au 24 avril, les Douanes ont mis la main sur 645 kg de cannabis dans un camion, en région lyonnaise.
Mardi, toujours dans la grande agglomération lyonnaise, ce sont deux véhicules "go-fast" qui ont été interceptés par la police qui ont découvert 430 kg de cannabis et 10 kg de cocaïne, témoignant d'une volonté de reprise rapide des approvisionnements.