Périphérique, A1, A13... Comment vont fonctionner les voies réservées au covoiturage autour de Paris ?

Une voie réservée au covoiturage et aux transports en commun entrera en vigueur le lundi 3 mars sur le périphérique parisien, l'A1 et l'A13. Il sera désormais interdit d'emprunter la voie de gauche aux heures de pointe. On fait le point.
Après la réduction de la limitation de vitesse à 50 km/h en octobre 2024, une nouvelle étape dans la métamorphose du boulevard périphérique sera franchie en mars et elle risque de pas être au goût de tous. À partir de lundi, une voie de covoiturage sera mise en place sur le périphérique parisien.
Des horaires bien précis
La voie de gauche a été choisie afin de limiter les perturbations avec les bretelles et les échangeurs, indique la mairie de Paris. À noter que cette voie de covoiturage ne sera pas effective toute la journée. Elle sera active du lundi au vendredi, de 7 heures à 10h30 et de 16 heures à 20 heures, autrement dit, aux heures de pointe.
Les automobilistes seuls dans leur véhicule n'auront plus le droit d'emprunter la voie de gauche à ces heures. Et pour s'en rappeler, une signalisation spécifique a été installée. Un losange blanc sera allumé sur les panneaux fixes et les panneaux lumineux à message variable. Lorsqu'il sera éteint, tous les usagers pourront à nouveau emprunter la voie de gauche.
La partie sud du périphérique, comprise entre la porte de Sèvres et la porte de Bercy, sera cependant épargnée, comme elle l'a été durant les Jeux olympiques.
Les autoroutes A1 et A13 aussi concernées
En plus du boulevard périphérique, les autoroutes A1 et A13 seront aussi concernées par l'arrivée des voies de covoiturage dès lundi. Sur l'A1, la voie s'étalera sur 11,3 km dans le sens province-Paris de 6h30 à 10 heures et sur 3 km dans le sens inverse de 17 heures à 18h30. Sur l'A13, la voie de covoiturage sera uniquement en direction de Paris, sur 7 km, entre 7 heures et 10 heures. Cette expérimentation fera l'objet d'une évaluation six mois plus tard, pour décider de les maintenir ou non, a annoncé mercredi le gouvernement.
Le ministère chargé des Transports a dit mercredi souhaiter qu'un bilan à six mois soit aussi tiré de l'expérimentation de la voie réservée sur le périphérique, "dans un souci de cohérence pour les usagers".
Qui pourra emprunter ces voies ?
- Les véhicules avec au moins deux personnes à bord.
- Les transports publics collectifs (bus, autocars, transports scolaires).
- Les taxis.
- Les VTC en charge.
- Les deux-roues motorisés en circulation interfile.
- Les véhicules des services de secours et de forces de sécurité, y compris les ambulances privées.
- Les personnes détentrices de la carte mobilité inclusion stationnement.
Souriez, vous êtes photographié !
Une intelligence artificielle a été développée pour assurer les contrôles des voies. La détection d'une personne en infraction permettra de diffuser un message sur les panneaux l'invitant à changer de voie. Les contrôles seront ensuite effectués par vidéo-verbalisation. Des bornes installées le long du parcours prendront des photos du véhicule de face, à l'arrière et sur le côté, permettant d'évaluer le nombre de passagers, puis les clichés seront analysés par des agents de la police municipale.
Au départ, aucune contravention ne sera effectuée, mais à partir du 1er mai, les premières amendes d'un montant de 135 euros pourront tomber.
Deux luttes : la pollution de l'air et le bruit
Ces nouvelles voies sont destinées à lutter contre la pollution de l'air et le bruit pour les 550.000 riverains du périphérique. Avec environ 1,5 million de déplacements quotidiens, le boulevard périphérique inauguré en 1973 est "l'espace le plus pollué de la capitale avec un nombre de particules ultrafines de 2 à 2,5 fois supérieur à ceux observés sur les sites urbains de la capitale", a souligné la mairie.