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Théo Grévin / Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP
Il va bientôt falloir lever le pied sur le périphérique parisien puisque la vitesse maximale passe de 70 km/h à 50 km/h dès le 1er octobre. L'objectif, selon la mairie de Paris, est de diminuer la pollution. Mais certaines voix estiment qu'abaisser la vitesse n'y changera rien, voire aggravera le problème.

Nouvelle mesure prise par la mairie de Paris et elle ne fait pas l'unanimité. La vitesse sur le périphérique de la capitale passe de 70 à 50 km/h avec comme objectif de diminuer la pollution. Mais certains experts estiment que cette mesure ne changera strictement rien. Tout simplement parce qu'aucune étude d'impact n'a été réalisée.

"C'est complètement contre-productif"

Alors si le passage de 80 à 70 km/h en 2014 a bel et bien eu des effets positifs, cette fois, il ne faut pas s'y attendre pour Frédéric Godefroy, expert en environnement pour l'association 40 millions d'automobilistes. "C'est complètement contre-productif. Ce qui est important, c'est le régime moteur. J'ai fait l'essai à 70 km/h, je suis à 1.100 tours minute et à 50 km/h, je suis entre 1.200 à 1.300 tours minute. Donc, on voit que le régime moteur est plus élevé", détaille l'expert.

Par ailleurs, la vitesse n'est pas le seul paramètre qui entre en jeu pour baisser les émissions de gaz à effet de serre, fait remarquer Pierre Pernot, ingénieur chez Airparif, organisme agréé qui veille sur la qualité de l'air en Île-de-France.

"Il y a d'autres facteurs comme notamment le nombre de véhicules qui va passer sur un axe routier. Le type de véhicule aussi, à savoir est-ce qu'ils sont plus ou moins polluants, plus ou moins vieux par exemple", énumère-t-il. En clair, limiter la vitesse à 50 km/h ne suffira pas à améliorer la qualité de l'air. Seul avantage de cette mesure, une probable diminution des nuisances sonores qui empoisonnent la vie des riverains.