Pas encore mise en œuvre mais déjà dans les cartons, la loi "anticasseurs" annoncée par le Premier ministre lundi soir divise profondément, en pleine mobilisation des "gilets jaunes". "On va ficher qui ? Ceux qui vont manifester ? Comment ?", s'interroge notamment le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1. "On veut restreindre les libertés individuelles et collectives", dénonce le syndicaliste, qui estime que les "questions étaient les mêmes en 2016", lors de la contestation contre la loi Travail.
"Il n'y a eu aucune réponse du gouvernement". "Depuis 2016, nous alertons les pouvoirs publics sur ces problèmes", rappelle-t-il, soulignant par ailleurs que les manifestations étaient alors déclarées et encadrées par un service d'ordre. "Il n'y a eu aucune réponse du gouvernement de l'époque. Il y a eu des problèmes le 1er mai 2018 : c'était le même Premier ministre, ce n'était pas le même ministre de l'Intérieur, mais nous les avons alertés et nous n'avons eu aucune réponse", affirme ainsi Philippe Martinez.
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"On ne doit pas remettre en cause le droit de manifester dans ce pays". Et le syndicaliste de prévenir : "On ne doit pas remettre en cause le droit de manifester dans ce pays (…) La meilleure façon d'arrêter ces manifestations, c'est de répondre à ce mouvement social par des réponses sociales".