Bordeaux veut vaincre les bouchons. Le président PS de la Métropole, Alain Anziani, vient ainsi de présenter le nouveau schéma des mobilités pour les dix ans à venir. Pistes cyclables multipliées par deux, plus de bus et de RER, une circulation automobile réduite de 10% font partie des objectifs affichés. Un projet crucial pour la ville, alors que l’agglomération bordelaise est l’une des plus embouteillée de France.
"Plus de place aux mobilités douces"
A 25 millions d'euros le kilomètre, le tout-tramway n'est plus la solution, dit le président socialiste de la métropole bordelaise, troisième agglomération la plus embouteillée de France. Dans les dix ans à venir, Alain Anziani mise donc sur le bus express, avec des voies dédiées, et sur le RER métropolitain. "Les rails sont là. Le coût, c'est à peu près un milliard. Il faut qu'on règle ça avec la SNCF, avec la région et avec l'Europe", explique-t-il.
Pour le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, les automobilistes doivent changer leurs habitudes. "Quand vous voyez que sur la métropole, la moitié des déplacements en automobile se font sur moins de deux kilomètres.. Il ne faut pas être anti-bagnole, mais il faut donner plus de place aux mobilités douces : la marche à pied, le vélo, les transports en commun", indique-t-il.
Un plan insuffisant
Et le vice-président de la métropole bordelaise, maire de Bègles, Clément Rossignol-Puech, compte aussi sur l'Etat pour limiter à certaines heures l'arrivée massive des camions sur la rocade. "Nous avons demandé à l'Etat de moduler les tarifs des péages en fonction de l'horaire pour que ça coûte plus cher aux heures de pointe, pour que les poids-lourds décalent leur venue sur l'agglomération bordelaise pour diminuer le nombre de bouchons", détaille-t-il. "Ça aura un effet très fort si on y arrive."
Mais déjà, des élus de l'agglomération estiment que ce plan sera insuffisant dans une métropole qui accueille 10.000 nouveaux habitants par an