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"Gilets noirs" : des centaines de sans-papiers occupent brièvement le Panthéon

Europe1.fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Un homme brandit une pancarte en soutien aux gilets noirs (image d’illustration).
Un homme brandit une pancarte en soutien aux gilets noirs (image d’illustration). © AFP

Les sans-papiers occupaient les lieux pour réclamer leur régularisation et un rendez-vous avec le Premier ministre Édouard Philippe.

Plusieurs centaines de sans-papiers ont brièvement occupé le Panthéon vendredi après-midi pour réclamer leur régularisation et un rendez-vous avec le Premier ministre Edouard Philippe, a-t-on appris de sources concordantes. Environ 700 migrants et leurs soutiens, selon les participants, avaient investi les lieux à la mi-journée, à l'initiative des collectifs "gilets noirs" et "La Chapelle debout", qui soutiennent les sans-papiers.

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"Qu'est-ce qu'on veut ? Des papiers !"

Ce lieu emblématique de la République française a été évacué dans le calme vers 16h45 par une sortie située à l'arrière du bâtiment. Les occupants patientaient ensuite à l'extérieur, encadrés par les forces de l'ordre, en scandant notamment "Gilets noirs, Gilets noirs" !" (nom d'un collectif de migrants vivant en foyer ou dans la rue en Ile-de-France, ndlr), "Qu'est-ce qu'on veut ? Des papiers !".

Dans un communiqué diffusé en début d'après-midi, ils se présentaient comme "des sans-papiers, des sans-voix, des sans-visages pour la République française" et demandaient "papiers et logements pour toutes et tous". "On ne veut plus avoir à négocier avec le ministère de l'Intérieur et ses préfectures. On veut parler au Premier ministre Edouard Philippe, maintenant !", écrivent-ils. 

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"On se bat contre l'esclavage du troisième millénaire"

"Beaucoup de gens vivent sans droit depuis des années. On occupe pour interpeller le Premier ministre pour une régularisation exceptionnelle. Il n'y a pas eu de régularisation exceptionnelle depuis la prise de pouvoir de Mitterrand (en 1981). Il est temps qu'il y en ait une", a expliqué Laurent, membre du collectif "Droits Devant !" venu les soutenir à l'extérieur du bâtiment. "Le Panthéon est un signe des grands hommes. Il y a à l'intérieur des symboles de la lutte contre l'esclavage. On se bat contre l'esclavage du troisième millénaire", a-t-il expliqué.

Le collectif "gilets noirs" mène régulièrement des actions coups de poing en soutien aux sans-papiers. En juin, ils avaient brièvement occupé le siège du groupe Elior, à la Défense, pour "dénoncer son business" réalisé avec des sans-papiers "non déclarés". En mai, ils avaient également investi le terminal 2F de l'aéroport de Roissy contre "la collaboration d'Air France" dans les expulsions.