Au premier jour de l'entrée en vigueur de la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, avec la publication des décrets d'application au Journal officiel, des embouteillages ont été constatés dans les centres qui la pratiquent. Environ 3.500 demandes ont été recensées, selon le ministère de la Santé, qui s'attendait plutôt à un millier de demandes. Toutes ces femmes qui attendaient la loi pour avoir un enfant ont déjà commencé les rendez-vous médicaux depuis début août, histoire de gagner du temps.
"C'est une très bonne nouvelle, très attendue", s'est félicité mercredi le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans la matinale de France Inter. "Les règles de bonnes pratiques cliniques et biologiques définies par l'arrêté du 11 avril 2008 (…) s'appliquent aux activités d'assistance médicale à la procréation mises en œuvre à la demande des couples de femmes et des femmes non mariées", mentionne le décret.
La présence d'un psychiatre ou d'un psychologue requise
Si le Conseil d'État a pris son temps pour tout étudier, il n'a finalement rien modifié à la loi de bioéthique. L'âge légal pour bénéficier d'un transfert d'embryon ou d'une insémination artificielle reste 45 ans, mais 43 ans pour bénéficier d'un prélèvement d'ovocytes. En revanche, il n'y a aucune limite basse d'âge. Théoriquement, une femme en couple avec une femme ou une femme seule pourra demander une PMA dès 18 ans, même si, bien sûr, tout cela est soumis à une décision médicale collégiale.
D'ailleurs, la composition des équipes de praticiens est précisée dans le décret avec la présence demandée d'un psychiatre ou d'un psychologue. Autre grande nouveauté, il sera désormais possible de conserver ses ovocytes jusqu'à 37 ans et non plus 35 ans. L'homme, lui, peut conserver ses spermatozoïdes à partir de ses 29 ans jusqu'à ses 45 ans.