Près d'un mois après l'attaque du Hamas contre Israël, qui a fait plus de 1.400 morts, la riposte de Tsahal dans la bande de Gaza s'intensifie. Les bombardements de l'État hébreu ont fait 9.488 victimes, essentiellement des civils, dont 3.900 enfants, selon les chiffres du Hamas, qui n'ont pas été confirmés. Dans le monde, les appels à une trêve humanitaire se multiplient, ce que refuse pour le moment le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Pour l'historien Georges Bensoussan, invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos, "le Hamas a tendu un piège à Israël et l'État hébreu est obligé de tomber dans ce piège".
"Les Israéliens n'ont aucun autre choix que se défendre"
Pour l'auteur de l'ouvrage Les origines du conflit israélo-arabe, "les bombardements israéliens visent d'abord et avant tout le Hamas. Le Hamas se cache dans la population civile, dans les écoles, les mosquées, les hôpitaux, les ambulances... C'est pour ça que les Israéliens ciblent les ambulances", analyse-t-il. "Israël est obligé de répliquer après ce qui s'est passé le 7 octobre. Donc si Israël réplique après le 7 octobre, il est piégé par l'opinion internationale parce qu'il va tuer des civils. Si Israël ne réplique pas, il est mort politiquement. Les Israéliens n'ont aucun autre choix que se défendre."
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Georges Bensoussan considère qu'une trêve humanitaire ne peut être acceptée par Benjamin Netanyahu tant que le Hamas "ne rend pas les otages. C'est un crime de guerre impardonnable. Il y a 242 otages, dont des enfants", insiste-t-il. Le fait que plusieurs personnalités politiques, ainsi que des experts de l'ONU, évoquent un "risque de génocide" à Gaza est "une absurdité absolue", selon l'historien.
"Le Hamas se sert des civils comme d'un bouclier humain"
Il réfute également le fait que l'ONU évoque de possibles crimes de guerre, notamment après les bombardements sur le camp de réfugiés de Jabalia. "Encore une fois, les Israéliens n'ont pas le choix : s'ils veulent détruire militairement le Hamas, ils sont obligés de tuer des civils parce que malheureusement le Hamas se sert d'eux comme d'un bouclier humain", considère l'historien.
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"Quand les Israéliens tirent, visent le Hamas et tuent malheureusement des enfants, ils tuent les enfants en dépit de leur volonté. Le Hamas tue des enfants volontairement", insiste Georges Bensoussan, qui considère un "paradoxe" dans l'utilisation du terme "génocide". "Ce qui s'est passé le 7 octobre, cette volonté de tuer absolument, dans un abîme de cruauté, c'est un massacre d'essence génocidaire. Et ce qui est extraordinaire, c'est que l'imputation du génocide est retournée aujourd'hui", conclut-il au micro du Grand Rendez-vous.